lefigaro.fr.
Pour les catholiques, la messe est la
cérémonie liturgique au cours de laquelle les prêtres célèbrent le sacrifice du
Christ, opéré sur la croix pour le salut de l’être humain.
Jésus institue la messe le Jeudi saint, à
Jérusalem, alors qu’il est à table avec les apôtres, dans le cadre de la
liturgie pascale juive: c'est la Cène, où le Christ annonce sa mort et sa
résurrection pour la rémission des péchés. Les apôtres répètent ensuite ce
mémorial, en y ajoutant des prières liturgiques propres à leurs
communautés.
Ce rituel continue ensuite d'être
célébré au temps des persécutions, par les évêques et les prêtres, souvent
contraints de se réfugier dans les catacombes, où ils enterrent aussi leurs
martyrs. L’habitude est prise de lire un passage d’une lettre écrite par un
apôtre, appelée épître, ainsi qu'un passage de la vie et de l'enseignement du
Christ consignée par écrit dès la fin du premier siècle.
IVème siècle : avec
Constantin, les chrétiens ont licence de construire des églises pour pouvoir y
prier et y célébrer la messe dont le cœur reste la transformation du pain et du
vin en corps et sang du Christ, selon sa recommandation.
3 septembre 590 :
Grégoire le Grand (537-604) devient le dernier pape de l’Antiquité ou le premier
pape du Moyen-âge. Le soixante-troisième successeur de Pierre conduit pendant
près de quatorze ans l’Eglise d’une main de fer : il réorganise l’Eglise
romaine, fixe définitivement les textes de la Messe et de la liturgie, notamment
par le chant (d'où le chant grégorien). Il réforme aussi la discipline
ecclésiastique.
1545-1563 : le
concile de Trente confie au pape Pie IV la révision de la célébration de la
messe (Missel romain) et des autres sacrements (Rituel romain), la liturgie des
heures ou l'office divin (Bréviaire romain) et les autres cérémonies liturgiques
(Rituel romain et Caeremoniale Episcoporum). Pie V promulgue les éditions
révisées du Bréviaire (9 juillet 1568) et du Missel (14 juillet 1570) et rend
obligatoire leur utilisation dans toute l'Eglise latine. Pie V introduit
également dans la messe les Prières au bas de l'autel obligatoires et uniformes,
et les incorpore à la messe, dont la nature sacrificielle est solennellement
affirmée. Ces réformes constituent dès lors le rite tridentin qui reste
presqu'inchangé jusqu'au concile Vatican II.
11 octobre 1962 :
lors du concile œcuménique susdit, Jean XXIII lance une réforme en profondeur de
la liturgie. À partir du 7 mars 1965, l’Église catholique met en œuvre sa
réforme liturgique élaborée lors de ce concile. Au nombre des transformations,
la messe selon le rite de Saint Pie V est abandonnée, Paul VI publie un nouveau
missel en 1969. Le rôle de l'assemblée y est clairement souligné, les officiants
peuvent célébrer face aux fidèles pour souligner leur communion, les vêtements
sacerdotaux sont simplifiés, l'usage des langues vernaculaires est facilité
(même si le latin reste la langue liturgique officielle). Le cycle liturgique
permet une lecture plus étendue de l'ancien et du nouveau testament. "la pompe
romaine" veut céder la place au sens du mystère célébré. Le sacrifice de louange
des fidèles veut alors être uni plus intimement au sacrifice salvifique du
Christ, dans la totalité de son mystère pascal (c'est à dire non plus seulement
sa mort, mais aussi sa résurrection).
Cette réforme liturgique interdit la
célébration de la messe selon le rite tridentin, sans autorisation explicite,
l'unicité du rite soulignant l'unité des fidèles.
Cette autorisation est cependant
donnée aux prêtres membres de la Fraternité sacerdotale Saint Pierre et de
l'Institut du Bon pasteur. Les évêques peuvent donner l'autorisation dans leur
diocèse s'ils le jugent opportun, notamment pour laisser le temps aux fidèles de
"digérer" la réforme.
Le prêtre descend de la chaire et se
rapproche de l’assemblée, les officiants cessent de tourner le dos aux fidèles,
les vêtements sacerdotaux sont simplifiés, les statues, ornements et guirlandes
enlevés des églises. La messe devient une célébration de l’Eucharistie.
21 novembre 1974 :
Mgr Lefebvre
condamne les réformes de Vatican II et s’insurge contre la
«tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s'est manifestée clairement»
pendant et après le concile. Il prône notamment une conception formaliste
de la tradition et s’insurge contre l’abandon de la messe selon le rite saint
Pie V.
1976 : Paul VI
suspend Mgr Lefebvre de ses fonctions sacerdotales pour avoir ordonné des
prêtres sans autorisation. Le 30 juin 1988, il est également excommunié par Rome
pour avoir consacré quatre évêques de sa propre autorité.
Novembre 2006 :
Benoît XVI est sur le point de publier un document visant à réhabiliter la messe
selon saint Pie V. Toutefois, selon le cardinal des Evêques de France,
Mgr Ricard, la rédaction du Motu propio devait prendre du
temps, le Pape ayant été sensible aux réticences de plusieurs évêques français.
Pour les catholiques, la messe est la
cérémonie liturgique au cours de laquelle les prêtres célèbrent le sacrifice du
Christ, opéré sur la croix pour le salut de l’être humain.
Jésus institue la
messe le Jeudi saint, à Jérusalem, alors qu’il est à table avec les apôtres,
dans le cadre de la liturgie pascale juive: c'est la Cène, où le Christ annonce
sa mort et sa résurrection pour la rémission des péchés. Les apôtres répètent
ensuite ce mémorial, en y ajoutant des prières liturgiques propres à leurs
communautés.
Ce rituel continue ensuite d'être
célébré au temps des persécutions, par les évêques et les prêtres, souvent
contraints de se réfugier dans les catacombes, où ils enterrent aussi leurs
martyrs. L’habitude est prise de lire un passage d’une lettre écrite par un
apôtre, appelée épître, ainsi qu'un passage de la vie et de l'enseignement du
Christ consignée par écrit dès la fin du premier siècle.
IVème siècle : avec
Constantin, les chrétiens ont licence de construire des églises pour pouvoir y
prier et y célébrer la messe dont le cœur reste la transformation du pain et du
vin en corps et sang du Christ, selon sa recommandation.
3 septembre 590 :
Grégoire le Grand (537-604) devient le dernier pape de l’Antiquité ou le premier
pape du Moyen-âge. Le soixante-troisième successeur de Pierre conduit pendant
près de quatorze ans l’Eglise d’une main de fer : il réorganise l’Eglise
romaine, fixe définitivement les textes de la Messe et de la liturgie, notamment
par le chant (d'où le chant grégorien). Il réforme aussi la discipline
ecclésiastique.
1545-1563 : le
concile de Trente confie au pape Pie IV la révision de la célébration de la
messe (Missel romain) et des autres sacrements (Rituel romain), la liturgie des
heures ou l'office divin (Bréviaire romain) et les autres cérémonies liturgiques
(Rituel romain et Caeremoniale Episcoporum). Pie V promulgue les éditions
révisées du Bréviaire (9 juillet 1568) et du Missel (14 juillet 1570) et rend
obligatoire leur utilisation dans toute l'Eglise latine. Pie V introduit
également dans la messe les Prières au bas de l'autel obligatoires et uniformes,
et les incorpore à la messe, dont la nature sacrificielle est solennellement
affirmée. Ces réformes constituent dès lors le rite tridentin qui reste
presqu'inchangé jusqu'au concile Vatican II.
11 octobre 1962 :
lors du concile œcuménique susdit, Jean XXIII lance une réforme en profondeur de
la liturgie. À partir du 7 mars 1965, l’Église catholique met en œuvre sa
réforme liturgique élaborée lors de ce concile. Au nombre des transformations,
la messe selon le rite de Saint Pie V est abandonnée, Paul VI publie un nouveau
missel en 1969. Le rôle de l'assemblée y est clairement souligné, les officiants
peuvent célébrer face aux fidèles pour souligner leur communion, les vêtements
sacerdotaux sont simplifiés, l'usage des langues vernaculaires est facilité
(même si le latin reste la langue liturgique officielle). Le cycle liturgique
permet une lecture plus étendue de l'ancien et du nouveau testament. "la pompe
romaine" veut céder la place au sens du mystère célébré. Le sacrifice de louange
des fidèles veut alors être uni plus intimement au sacrifice salvifique du
Christ, dans la totalité de son mystère pascal (c'est à dire non plus seulement
sa mort, mais aussi sa résurrection).
Cette réforme liturgique interdit la
célébration de la messe selon le rite tridentin, sans autorisation explicite,
l'unicité du rite soulignant l'unité des fidèles.
Cette autorisation est cependant
donnée aux prêtres membres de la Fraternité sacerdotale Saint Pierre et de
l'Institut du Bon pasteur. Les évêques peuvent donner l'autorisation dans leur
diocèse s'ils le jugent opportun, notamment pour laisser le temps aux fidèles de
"digérer" la réforme.
Le prêtre descend de la chaire et se
rapproche de l’assemblée, les officiants cessent de tourner le dos aux fidèles,
les vêtements sacerdotaux sont simplifiés, les statues, ornements et guirlandes
enlevés des églises. La messe devient une célébration de l’Eucharistie.
21 novembre 1974 :
Mgr Lefebvre
condamne les réformes de Vatican II et s’insurge contre la
«tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s'est manifestée clairement»
pendant et après le concile. Il prône notamment une conception formaliste
de la tradition et s’insurge contre l’abandon de la messe selon le rite saint
Pie V.
1976 : Paul VI
suspend Mgr Lefebvre de ses fonctions sacerdotales pour avoir ordonné des
prêtres sans autorisation. Le 30 juin 1988, il est également excommunié par Rome
pour avoir consacré quatre évêques de sa propre autorité.
Novembre 2006 :
Benoît XVI est sur le point de publier un document visant à réhabiliter la messe
selon saint Pie V. Toutefois, selon le cardinal des Evêques de France,
Mgr Ricard, la rédaction du Motu propio devait prendre du
temps, le Pape ayant été sensible aux réticences de plusieurs évêques français.